Longtemps méprisées, parfois sous-estimées ou voire même diabolisées , les passions passent sous silence d’une composante majeure de la vie .
Elles font l’objet de vives discussions relatives à leurs portées et à leurs impacts .
Se trouvant ainsi devant deux catégories de jugement dont l’une fausse les rectitudes des avis sociaux et l’autre constitue le “moteur” corroborant les orientations , elles jouent ainsi un rôle prégnant au regard de la vie .
Mais est ce que selon cette optique ces passions brouillent vraiment le mécanisme décisionnel de la vie ou agissent-elles d’une manière constructive sur le plan psychologique ?
Au premier abord, on ne saurait manquer de s’étonner de telles questions et afin de comprendre pleinement le rapport entre passion et psychologie, il convient au préalable de s’interroger sur la nature même de cet objet .
Etant donné que la pièce maîtresse de ce sujet est une approche du développement de soi , l’individu effectue une sélection et en choisit une qui lui permettra de se sentir plus compétent, entier , comblé , épanoui , autonome et connecté aux autres. Autrement dit ,il cherche une passion pour s’identifier .
Donc cette activité qu’on juge de passionnante s’intègre au soi grâce au processus d’intériorisation qui non seulement détermine mais encore oriente et structure les décisions et les actions qui s’y rattachent.

A la lumière de cette analyse , cette approche semble bel et bien reposer en grande partie et avant tout sur l’esprit .
De là d’ailleurs surgit la fécondité majeure des questionnements sur la psychologie où se manifeste empiriquement cette articulation avec la passion .
Ce qui fait que pour agir, il convient d’œuvrer la force positive qui n’est autre qu’un rouage indispensable pour une meilleure psychologie .
A cet égard, la psychologie, loin d’être le seul fruit de nos facultés rationnelles, s’avère bien au contraire intimement liée à la passion. D’où il importe grandement de réhabiliter les conceptions qui entreprennent de disjoindre cette corrélation .
En outre, il faut souligner que c’est avant tout à nos facultés déductives qu’il incombe de faire les choses passionnément ,de se rattacher à nos actions, et surtout de ne pas refréner l’enthousiasme débordant .
Plus précisément , ce sont les travaux et les recherches scientifiques qui ont prouvé que les passions se trouvent canalisées par des mécanismes cognitifs, faisant intervenir d’autres d’ordre inférentiel . En d’autres termes et partir d’un tel postulat, les aires neuronales s’activent pour réagir suite aux stimuli des activités estimées en tant que “passionnantes” .
A titre indicatif et comme le témoigne Mr.Amine Goubaa, docteur en médecine , “la passion constitue un réquisit fondamental au regard de la psychologie et que par ses biais , elle est sans doute le témoignage éloquent de l’étroite connexion qui réside entre les deux “.
Mettant en exergue l’indéniable gage de sûreté concernant cette corrélation , il convient de se demander comme suit : “Que sommes-nous sans passion ?”
A ce stade de réflexion, un dernier point doit cependant être impérativement précisé : est que la passion est tout à fait révélatrice d’une meilleure psychologie et qu’il n y a pas de véritable dichotomie entre eux .