Un déséquilibre régional qui est sans doute le déclencheur du déroulement de la révolution du 14 Janvier 2011.
Bénéficiant de la mainmise du clan mafieux présidentiel, et exerçant un pouvoir sans partage , un sentiment d’humiliation traverse toutes les couches de la société.
Des manifestations revendiquant ainsi le droit au travail, liberté et dignité , ont eu lieu dans des localités rurales.
Subissant une sanglante répression, ces régions intérieures défavorisées ont connu maintes protestations ayant révélé l’ampleur des tensions sociales, exacerbées par le verrouillage des libertés.
Ces localités environnantes, tout comme la ville de Sidi Bouzid qui a connu un événement d’une ampleur sans précédent, se trouvaient soudées dans une solidarité tribale face à ce mouvement imprévu.
Un mouvement social qui s’avère malheureusement dépourvu d’une direction mais fondé d’une marginalisation socioéconomique.

“D’un soulèvement populiste à un mouvement national”
Cette onde de choc a mis l’accent sur la faiblesse et l’inefficacité des politiques de régulation, exercées par une dictature corruptive .
Une révolution s’est donc déclenchée pour réclamer le pouvoir implacable du régime oppressif.
Un régime dont les disparités régionales et la faiblesse de la base productive reflètent la fatigue du pays.
Dans l’espoir d’une émergence de la démocratie , cette révolution a exacerbé les tensions politiques et saisir l’opportunité de réaliser un véritable changement politique pour une amélioration significative et une nouvelle conjoncture , était sans doute la démarche tant vantée .
Mais dans les décombres du pouvoir tunisien déchu , les objectifs révolutionnaires ne sont toujours pas atteints .
Éprouvant à cet égard une certaine réticence à voir le mouvement se conduire vers un essoufflement du modèle économique .
Le pays se trouve désormais dans le besoin d’une nouvelle politique démocratique, visant à instaurer un nouveau pacte socio-économique, pour que la révolution prenne davantage son sens tant loué.
Inciter ainsi à la prudence pour une meilleure orientation démocratique, et aller vers un modèle fondé sur le respect et la justice exige qu’il y ait des divergences d’analyses .
Toutefois , le devenir de la Tunisie dépend en grande partie de la capacité de relever les défis par une relance rapide de l’activité de façon à restaurer l’ordre de la dictature déchue et instaurer une nouvelle voie avant-gardiste et dynamique.